Claire PRIET : «Le FootGolf fait partie de mes loisirs sportifs»

Dans une interview exclusive, Claire Priet revient son passé de footballeuse, ses débuts dans le FootGolf avant de nous exposer ses ambitions futures.

Comment as-tu découvert le FootGolf ?

Après avoir regardé un reportage sur l’épopée qui amène la Team France au titre de championne du monde, j'ai contacté les Clubs de FootGolf de la région parisienne. Fabrice Ardiet m’a proposé de venir jouer lors d'une séance de découverte animée par Nicolas Pussini au Golf de Saint-Aubin en février 2019. J'ai tout de suite adoré et j'ai donc rejoint le Club de Senart Combs pour ma première saison sur la FootGolf Cup.

Quelle place occupe le FootGolf dans ta vie en général ? (Entre le travail, les entraînements et les compétitions le week-end)

Le FootGolf fait partie de mes loisirs sportifs, au même titre que la plongée et l’apnée, la rando, le golf, le badminton, la pétanque… Mais c’est le seul sport que je pratique en compétition, donc j’y consacre un peu plus de temps. C’est un équilibre.

Tu as un passé de footballeuse assez riche, peux-tu nous en parler un peu ?

Le football a été le sport que j’ai le plus longtemps pratiqué, et dans lequel j’ai eu le plus d’émotions extrêmes. J’ai commencé tardivement, à 14 ans, et rapidement j’ai joué avec l’équipe senior en division d’honneur avec l’AS Brevannes, sous fausse licence vu mon âge. Puis j’ai intégré l’équipe phare de l’époque, la VGA Saint-Maur, où j’ai joué en National 1, aux côtés de joueuses que j’admirais comme Régine Mismacq, Martine Puentes, Sandrine Roux, Sophie Ryckeboer, toutes joueuses de l’Équipe de France, et avec de jeunes espoirs Sylvie Cassauba et Nathalie Flisar. J’y ai gagné mon 1er titre de Championne de France, un souvenir inoubliable de partage, d’émotions puissance 10. Avec la VGA, j’ai connu mes premiers tournois qui regroupaient les championnes de chaque pays d’Europe.

Puis j’ai rejoint mon dernier club le FCF Juvisy (devenu le Paris FC) où j’ai retrouvé des joueuses de ma génération comme Hélène Hillion-guillemin, Brigitte Olive Henriquès, Laurence Richoux, Aline Riera-Ubiergo, Stéphanie Mugneret-Béghé, avec qui j’ai gagné 2 autres titres de Championne de France. Ce sport m’a permis de faire de belles rencontres, de participer à de beaux événements et de jouer avec et contre de grandes joueuses françaises et internationales comme l’américaine Mia Hamm par exemple. Ce fût une belle période sportive.

 

Peux-tu nous expliquer les différences et les similitudes entre la pratique du foot et du FootGolf ?

La première différence est le côté individualiste du FootGolf, contrairement au football où le collectif passe avant l’individuel.

La deuxième différence est l’accessibilité, pour pratiquer le FootGolf, le coût financier pour un joueur est énorme. Et enfin le FootGolf est beaucoup moins cardio que le football.

Les similitudes, je les retrouve au niveau purement sportif. La maîtrise du ballon, (dosage, trajectoire), au football lorsqu’on fait une passe dans les pieds ou dans la course du partenaire, il faut être précis. Au FootGolf, on retrouve cette précision dans les approches, les putts ou pour éviter des obstacles. De même, la technique de frappe se retrouve dans les deux sports. J’utilise le coup de pied pour les drives, comme je l’utilisais pour les transversales sur les terrains de foot, ou le plat du pied pour les putts ou les approches, qui, au foot me permettait de tirer les coups francs, faire une passe, ou le piqué pour les sorties de bunker et qui est utilisé pour lober le gardien ou un adversaire lors des matchs de foot ….  

Autre point commun, le mental, il est présent et à son importance dans les deux sports, même si je trouve qu’il est légèrement plus décisif au FootGolf qu’au foot.  La notion tactique, de choix de jeu, est également présente dans les deux sports, tout comme l’influence de la météo, même si le vent à quand même plus d’incidence au FootGolf par exemple.

 

Cette saison, deux joueuses du SQY sont parties du côté du Reims Champagne Crew FootGolf. As-tu toi aussi pensé à changer d’air ?

Ayant eu des approches de la part de certains clubs, j’y ai naturellement pensé….

 

En 2020, tu réalises une Cup de haut niveau, avec notamment une magnifique fin de saison. Penses-tu pouvoir concurrencer Charlotte Amaury en 2021 ?

Je ne suis pas aussi enthousiasme que ça au niveau de ma saison 2020. Ma blessure qui est intervenue juste après le premier confinement au moment où la Cup était de retour, m’a mis un sacré stop pendant 3 mois et m’a fait raté l’Open de France. A mon retour, je n’ai pas vraiment retrouvé toutes mes sensations, sauf à Moliets où le premier jour je finis 8ème ex æquo, ce qui m’a donc fait partir le lendemain avec les meilleurs joueurs dans le 3eme squad. Je garde donc en tête cette dernière étape en référence, pour aller essayer de concurrencer Charlotte cette saison.

En 2021, combien d’étapes as-tu l’intention de jouer ?

Je vais essayer de faire 6 à 10 étapes en essayant de privilégier les golfs sur lesquels je n’ai pas encore joué, mais il y a tellement de paramètres, les finances, le travail, la famille… plus le fait que j’aimerais faire des tournois à l’international. Pas facile de tout harmoniser.

En septembre aura lieu d’Euro FootGolf en Hongrie. Y penses-tu ?

J’y pense évidemment.

Que penses-tu du développement du FootGolf féminin en France ? Penses-tu que le nombre de joueuses peut encore augmenter dans les prochaines années ?

J’espère que le nombre de joueuses va augmenter, car c’est primordial pour le développement du FootGolf féminin, et cela ne peut être que bénéfique pour le FootGolf dans sa globalité.

Cela me rappelle le football féminin qui était très intimiste lorsque j’ai débuté et qui a mis du temps à prendre son envol. J’espère que l’essor du FootGolf féminin sera un peu plus rapide. Pour cela, l’adhésion de tous, des instances aux pratiquant, est nécessaire. Je pense que l’une des clés, c’est la visibilité ! Pour qu’il y ait visibilité, il faut bien évidemment mettre les moyens pour populariser et rendre accessible la pratique, les résultats sportifs des féminines déjà présentes sur le circuit compte également pour susciter un engouement… Il faut également, à mon sens, s’appuyer sur des outils mis en place par la Fédération Française de Football par exemple, qui fait entrer le Golf-foot dans les clubs de football.

Certaines choses sont en train d’être mises en place, et tout cela va dans le sens du développement féminin ! Continuons, sans brûler les étapes…

Que dirais-tu à une personne qui souhaiterait découvrir le FootGolf ?

Je lui dirais que le FootGolf est un sport ludique, simple (en apparence bien sûr !!!) ou l’on prend du plaisir rapidement et où toute la famille peut jouer. L’essayer c’est l’adopter.